Les différents réglages de l'appareil photo
La mixité des règlages disponibles sur un appareil photo permet de donner à une même scène des rendus totalements différents. Les deux réglages principaux, la vitesse d'obturation et l'ouverture, permettent de jouer sur les nuances entre net et flou et de renforcer l'ambiance que l'on veut donner à la photographie.
Le mouvement: En photographie, plusieurs facteurs influencent la perception du mouvement: sa vitesse, sa direction et sa distance. Lorsqu'un sujet se déplace, son image projetée sur le film se déplace également. Si l'obturateur reste ouvert suffisement longtemps, cette image sera enregistrée floue. Si au contraire il reste ouvert durant un temps très bref, cette image sera figée. La photographie d'un sujet en mouvement repose donc principalement sur la vitesse d'obturation (Chapitre 1). Tout l'art réside alors dans l'évaluation de la vitesse et de la distance du sujet afin de déterminer le temps d'exposition qui conviendra le mieux pour l'effet désiré.
L'instantané:
C'est le rendu le plus commun, principalement sur les appareils bas de gamme ne disposant de moyens de réglages. Le temps d'exposition très bref donne une image figée du sujet, celui ci n'ayant pas eu le temps de se déplacer.
La vitesse d'obturation sera alors réglée la plus rapide possible, l'ouverture du diaphragme étant adaptée compte tenu de la quantité de lumière disponible. Si la quantité de lumière reçue durant le temps d'exposition est trop importante malgré un diaphragme fermé à sa position maximale, un filtre placé devant l'objectif ou une pellicule de sensibilité moins importante s'avèrera alors nécessaire. Une attention particulière sera apportée à l'observation du sujet, afin d'ajuster préalablement la mise au point et de déclencher lorsqu'il atteindra la position désirée.
La vitesse sélective: Le but est ici de donner un temps d'obturation suffisemment long pour que le sujet ait le temps de se déplacer durant la pose. Celui ci apparaitra donc en mouvement dans un environnement fixe. L'appareil photo doit rester immobile durant la durée de l'exposition, ce qui nécessite l'usage d'un trépied ou d'une surface plane. Pour éviter les mouvements involontaires lors de l'appui sur le déclencheur, il est parfois utile d'utiliser le retardateur, le commencement de l'expositions'effectuant alors dans la position définitive de l'appareil. Ce mode de prise de vue est particulièrement adapté aux trainées lumineuses la nuit, aux chutes d'eau et aux moyens de transport.
Le filé: C'est l'inverse de la technique précédente: il s'agit d'otenir un sujet net dans un environnement en mouvement. Le temps d'obturation doit donc être également suffisamment long mais l'usage d'un trépied n'est pas requis ici, l'appareil devant suivre le sujet afin d'obtenir une vue constante de celui-ci. C'est le paysage environnant qui apparaîtra alors en filé autour du sujet.
Le flou:
Le cadrage (Chapitre 3) permet d'inclure les éléments constitutifs de la photographie en les bornants, et ainsi d'éliminer les éléments hors sujet. La profondeur de champ (Chapitre 1) permet le même travail, mais sur la profondeur de l'image, c'est à dire d'inclure ou d'exclure les éléments proches ou lointains en les rendant flous ou en les laissant nets.
La priorité sera donc donnée à l'ouverture (Chapitre 1). Certains appareils disposent également d'une échelle de profondeur de champ inscrite sur la bague de l'objectif.
Si la profondeur de champ est importante, tous les éléments de la photographie sont net, du plus proche au plus éloigné. Le regard peut alors parcourir toute l'image, ce qui lui donne une impression d'espace. Au contraire si celle-ci est réduite, l'oeil reste accroché dans la partie nette de l'image, ce qui lui donne une plus grande importance.